Électronique

Une page spéciale juste pour l’équipement électronique car ce chantier fut important au moment où nous avons acheter Arbutus.

Au début, Arbutus ne possédait pas d’ordinateur de bord. Il était équipé d’une VHF, du Navtex, d’un Weatherman, d’un GPS d’un Loch/sondeur et d’un anémomètre.

Etant informaticien et technicien de mesures physiques, j’ai éprouvé une irrésistible envie de transformer Sevelot II (Ancien nom d’Arbutus) en un avion de chasse avec des contraintes spécifiques à la plaisance et notamment énergétiques.

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L’énergie

Nous n’avons pas de centrale nucléaire, ni de groupe électrogène à bord, mais seulement des panneaux solaires, une éolienne et l’alternateur du moteur. Pour le moment, nous préférons éteindre le frigo et ne pas utiliser la BLU pour économiser de l’électricité que de faire tourner le moteur pour recharger les batteries …

Au moment où j’écris ces lignes, nous n’avons pas encore augmenter la production d’électricité, ni la capacité des batteries car, ces modifications sont considérées comme majeures et coûteuses. Cependant, il faudra peut-être y penser …

Retour après 6 mois de navigation entre Cherbourg et Leros en Grèce :
Nous n’avons absolument jamais allumé le moteur pour recharger les batteries. Et nous avons été très peu souvent en marina. Le fait est que nous nous habituons à vivre avec peu d’électricité. Notre utilisation de l’électricité est guidée par l’ampèremètre/compteur d’ampère situé très visiblement dans le carré.
En navigation, on consomme moins de 1 ampère par tout temps excepté lorsqu’il y a du brouillard au milieu d’un rail ou une zone de pêche où nous devons utiliser le radar pour nous rassurer …

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Le cerveau

arbutus_sailing_albertarbutus_sailing_computerLe cerveau est un ordinateur basse consommation monté d’un processeur Atom. Très basse consommation car la ventilation est remplacée par une dissipation thermique (boitier alu dans la table à carte), le disque dur est SSD et 4Go de mémoire vive y sont embarqués.

Un écran de 19 pouces à LED rétro-éclairé nous permet de voir les plus petits détails de nos cartes marines.

Consommation : 18 W full en utilisation normale avec ecran allumé et environ 10W écran éteint !

Ce cerveau a été monté par mes soins ce qui m’a permis d’économiser pas mal d’argent car une bête comme celle là, performante, basse consommation, splash proof, dust proof, etc., ça vaut une fortune !

On l’appellera Albert !

Albert est discret, invisible et peu gourmand en électricité. Il se fait oublier très rapidement. Albert, c’est celui qui sait, c’est le cerveau, c’est le guide. Albert veille, surveille, prévient, alerte et informe. Albert est aussi chef d’orchestre, météorologue, cartographe, mathématicien. Enfin bref, Albert est un précieux équipier qui reste au sec …

Après 6 mois de navigation entre Cherbourg et la Grèce, Albert s’est fait seconder par une tablette et l’application Navionic qui va avec. En effet, en navigation, nous utilisons maintenant principalement la tablette pour nous repérer sur les cartes. La tablette est devenu un élément super pratique en navigation mais aussi à l’escale.
Albert est dorénavant principalement utiliser pour recevoir la météo et faire du routage.

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La connection des instruments de mesure

Après l’installation d’Albert, j’ai installé un réseau NMEA pour relier les instruments de mesure sur Albert. Pour cela j’ai utilisé un multiplexeur NMEA à 3 entrées.

Le GPS Garmin 78s s’appelle gamin. Il nous indique la route à suivre dans le cockpit. Tout comme l’anémomètre/girouette et le loch/sondeur/thermomètre, le gamin du cockpit transmet des informations à Albert via le réseau NMEA.

Gamin envoie la position géographique et le cap du bateau (Il intègre une boussole magnétique !). L’anémomètre/girouette envoie à Albert la vitesse et la direction du vent apparent. Enfin, le loch/sondeur/thermomètre lui envoie la température de l’eau, la profondeur et la vitesse du voilier sur l’eau. Quand je vous disais qu’Albert, « il sait », ce n’est pas pour rien. Ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas garder les oreilles au vent !

Ainsi, via le réseau NMEA, Albert est capable de connaitre la force et la direction du vent, la profondeur et la température de l’eau, la vitesse fond et surface du bateau ainsi que son cap réel. Ensuite, par des calculs savants à base de cosinus, sinus arccos, arcsin, Albert peut en déduire des informations précieuses telles que :

  • La direction et la vitesse réelle du vent
  • La direction et la vitesse du courant
  • Les polaires d’Arbutus

Ces informations nous aident pour les prises de décisions de routage et de gréage d’Arbutus.

Après 6 mois de navigation, ce type d’information n’est absolument pas vitale mais permet de mieux mesurer les performances de son bateau et ainsi d’affiner le routage.

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Une nouvelle VHF

Une nouvelle VHF avec la fonction DSC a été installée. Le DSC permet à la VHF d’émettre un signal de détresse par simple appui d’un bouton rouge. Les informations d’Arbutus, sa position et la nature de la détresse sont transmises automatiquement. Cela permet de demander de l’aide tout en ayant les mains libres pour tenter de résoudre le problème. Etant donné que nous ne sommes que 2, cette fonction vient améliorer la sécurité à bord.

Afin de pouvoir transmettre la position GPS, la VHF doit être connectée à un GPS. Ici, le GPS utilisé est complètement indépendant du réseau NMEA d’Albert et pourrait être utilisé en backup sur le réseau d’Albert.

Après 6 mois de nav : J’espère que la fonction DSC est intuitive et que d’autres sont attentifs à ce système car je ne me souviens déjà plus comment l’utiliser et je ne comprend pas les messages que je reçois à bord … Je pense qu’en cas de détresse ou de problème, ce ne sera certainement pas un élément qui nous sauvera …

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AIS

Ce système est branché directement sur Albert par USB. L’AIS indique à Albert des informations sur les navires commerciaux (cargos, pêcheur, etc.) autour d’Arbutus. L’AIS reçoit ces informations par VHF et les transmet à Albert pour qu’il puisse les afficher à l’écran sur une carte en temps réel.

Voici les informations que peut recevoir Albert grâce à ce système :

  • La position du navire
  • Sa vitesse
  • Son cap
  • Sa destination,
  • Sa longueur
  • Son tonnage
  • Son nom
  • L’âge du capitaine et la couleur de ses yeux (C’est une blague !)

L’AIS est un outil précieux pour notre sécurité. Il nous aide lors des quarts (spécialement la nuit) et du passage des rails.

Après 6 mois d’utilisation, l’émetteur/récepteur AIS est l’appareil le plus utilisé et de loin. Notre AIS possède son propre écran et génère lui-même les alarmes de sécurité qui sont paramétrables tout en consommant … 2W en nominal !!! C’est à dire qu’il consomme 0.2 A d’électricité. Je trouve que pour les services rendus, les ingénieurs de ce produit ont fait très fort.
Lorsque l’on ne navigue pas, il nous sert d’alarme de mouillage. Notre AIS est ainsi constamment allumé. D’ailleurs je vais faire de la pub car il mérite d’être plus connu dans le monde de la navigation :
Notre AIS est le modèle Watchmate 850 de chez Vespermarine.

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La radio BLU et son modem

La radio BLU se nomme Déborah (Abeille en hébreu) parce qu’elle bourdonne souvent comme une abeille ! Déborah est une ICOM 718. Vous pouvez l’entendre sur les fréquences du service amateur (QRZ F4HBR). Déborah nous permet de nous faire entendre jusqu’à l’autre bout du monde et même d’envoyer des emails. Tout ceci est bien entendu gratuit. Par contre, elle est gourmande en électricité, la coquine.

Déborah est pilotée soit directement par Albert (principalement pour le changement de fréquence) et/ou par un modem (pour l’envoi d’email) qui lui même est piloté par Albert (encore lui). Mais Déborah aime aussi lorsque je la manipule manuellement.

Après 6 mois de navigation, l’émetteur BLU couplé avec le modem pactor 3 rend nos navigations sereines car grâce à elle, nous recevons avant et pendant nos navigations les GRIBs et les bulletins météo NAVTEX sur commande par email ou en écoutant le 518KHz. Depuis que nous sommes en Méditerranée, j’aime bien recevoir les GRIB des models GFS et COAMPS de notre zone de navigation. En croisant les informations des 2 models, je ne lit même plus les NAVTEX en plein mois de Novembre alors que par là, le vent souffle de tous les côté …
Recevoir la météo partout où vous êtes, c’est le pied ! On ne peut plus s’en passer.

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Le radar

Tel un phare sur la côte, le radar d’Arbutus tourne sur lui même pour bombarder son environnement d’onde électromagnétiques longue d’environ 1 cm. Il mesure la durée de l’écho de l’onde et en déduit la distance de l’obstacle.

A l’heure où j’écris ces lignes, le radar est dans son carton le temps de trouver la solution de son installation. Tout ce que je sais, c’est qu’il sera positionné sur le portique arrière car son installation sur le mat est trop compliquée …

Le radar a été installé sur le portique avant notre départ de Carentan. Après 6 mois de navigation, nous ne l’avons utilisé que rarement. 1 ou 2 fois seulement il nous a été utile par temps de brouillard ou bien par nuit noir dans un mouillage … Ce n’est pour le moment pas un équipement qui a changé nos vies ;-) D’ailleurs il fait de l’ombre au panneau solaire, je dois le rabaisser cet hiver le bougre.

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La tablette

Le monde moderne n’apporte pas que du tourment dans la vie du marin. La tablette apporte un vrai confort à bord pour plusieurs raisons.
La tablette consomme très peu d’électricité comparé à Albert malgré les efforts que j’avais apporté dans sa conception. C’est un fait qui nous permet de l’utiliser longuement.
La tablette démarre très rapidement lorsqu’elle a été éteinte, et instantanément lorsqu’elle était en veille.
Depuis que nous avons une tablette, on peut visualiser rapidement notre route depuis n’importe où dans le bateau (aux toilettes, dans le cockpit, dans la cabine du capitaine, etc. …) avec l’application Navionic pourvu que ce n’est pas mouillé.
Comme elle ne consomme quasiment pas grand chose, on écoute plus souvent de la musique en navigation.
Le soir, on regarde des films, ou l’on joue à des jeux de société (échecs, sudoku) …
On visualise les guides nautiques numérisés, les catalogues de shiphandler pour les réparations de la prochaine escale, etc. …
On écrit nos mails, on surf lorsque nous sommes à l’escale.
La tablette est vraiment un outil intéressant à bord d’un voilier. Dommage, vraiment dommage qu’elle ne soit pas étanche. Les pochettes étanches que j’ai trouvé sur le net pour mon model de tablette ne sont pas très satisfaisant … Dommage.

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