Navigation
Apprendre à naviguer
C’est le rêve de Paul : Voyager et explorer le monde. L’idée de voyager en voilier semble complètement folle et Paul, il aime ça les idées un peu folles, surtout qu’il n’a jamais naviguer de sa vie. Sundy a toujours voulu voyager autour du monde, mais elle n’a jamais imaginé que cela serait en voilier. Elle appréhendait au début parce qu’elle sait que l’Océan peut être sauvage et violent. Mais après avoir eu quelques expériences sur l’eau et s’être renseignée, elle se sent beaucoup plus à l’aise avec cette idée de voilier.
Lorsque nous avons appris à nos amis et nos familles au sujet que ce voyage allait durer 4 ans, les réactions de chacun ont été très différentes. Certains pensaient que nous étions devenus fous et que ça n’avait pas de sens, d’autres étaient plus indifférents, d’autres encore étaient excités pour nous de nous voir vivre une telle aventure, ceux là souhaitent partager ce voyage avec nous. Certains de nos amis sourirent et hochèrent la tête comme si nous leur disions que l’on allait changer de salle de bain (Quoique le fait de changer de salle de bain aurait pu leur faire plus d’effet).
Sundy était au Kenya quand nous avons décidé de faire ce voyage. Paul était à Paris et sa première réaction fut de se procurer Le cours des Glénans (Cf. Bibliographie) et de s’inscrire à l’école des Glénans. Cependant, il n’a jamais fait de stage. A la place, il a acheté un bateau (Ne pas oublier qu’il n’avait jamais naviguer de sa vie avant, si ce n’est pas de l’audace !) et voulait apprendre par lui même. Après réflexion, il en conclu que c’était moins cher et plus efficace d’acheter un petit voilier pas trop loin de Paris (dans la Manche) que de suivre tous les cours des Glenans …
Sur le site leboncoin, il y avait plein d’annonces de voilier « prêts à naviguer » dont le prix était inférieur à 3000 euros. Le week-end suivant, Paul était le joyeux propriétaire de Baladin, un Tequila construit en 1974, basé à Cherbourg ! C’était en Avril 2011.
Thomas, l’ami de Paul, est un marin expérimenté (et un grimpeur). Il enseigna à Paul comment naviguer sur un voilier. Ce fut une expérience fabuleuse qui donna un nouveau pouvoir magique à Paul : voyager sur l’eau !
Thomas est un parfait prof de voile !
Après 2 sessions avec Thomas, Sundy est arrivée en France et elle commença à apprendre à naviguer en même temps que Paul. A Vancouver, elle avait eu une expérience de navigation, mais seulement en tant que passagère … Avec Baladin, nous avons appris à naviguer, avec au début des petits tours dans l’eau près du port et ensuite de plus en plus loin : Saint-Vaast, Barfleur, Alderney Island, l’Anse Saint Martin.
On nous a remarqué dans le port de Cherbourg (même Zaza !) car peu importe le temps qu’il faisait nous sortions du port pour faire des ronds dans l’eau et sentir a quel point le vent peut souffler dans nos oreilles (et les voiles), et ce, presque toutes les 2 semaines ! Le port de Cherbourg est vraiment bien pour cela car il est bien protéger des vagues ! C’est le port parfait pour apprendre.
En Octobre, nous décidons de repeindre Baladin avec de l’antifouling et une nouvelle peinture rouge brillante. L’idée était de le faire beau pour lui trouver un nouveau propriétaire.
Nous avons passé plusieurs semaines à nettoyer, poncer et peindre Baladin. Le papa de Paul et sa femme Michèle nous ont énormément aidé. On verra plus loin que ce voyage resserre nos liens familiaux, et qu’une entraide inattendue provient de toute part de la famille de Paul. C’était bon d’avoir de l’aide et un soutien aussi précieux.
Baladin est magnifique après tout ce travail. Notre voisin de port était tellement impressionné qu’il a voulu acheté Baladin juste après avoir été remis à l’eau !
Nous sommes heureux d’avoir vendu Baladin à notre voisin qui est quelqu’un de sympa et humble. Nous savons qu’il ne sera pas délaissé à sa place de port, car notre voisin navigue quasiment tout le temps ! Nous savons qu’il est entre de bonnes mains et cela nous permet d’aller voir vers d’autres horizons sans remord.
Nous n’oublierons jamais ces moments, Baladin nous a appris tellement de choses que nous lui en sommes reconnaissants. Avec lui, nous avons appris comme la relation entre le bateau, son équipage et la mer est importante, complexe et crée ainsi une espèce d’ensemble indissociable. Nous avons d’excellents souvenirs et nous relatons souvent nos aventures inoubliables à ceux qui veulent les écouter !
Dès lors, Il était temps de rechercher un voilier plus grand, plus confortable pour la suite du voyage …
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Test et expérimentation de la radio BLU
A la place d’acheter un onéreux téléphone satellite, nous avons décidé de rester en contact avec nos proches en utilisant une radio HF. Transmettre de la donnée, comme un email, est beaucoup plus compliqué avec une radio HF qu’avec un téléphone satellite. Même l’installation est complexe car la radio nécessite l’installation d’une antenne long fil du haut du mat jusqu’au portique arrière, un tuner d’antenne, d’un modem et d’un ordinateur (Albert).
Une fois que l’installation est complète, tu as besoin de bonnes conditions de propagation (Surtout si la station réceptrice est loin) pour être capable d’envoyer de la donnée à une station sur terre et connectée à internet… Et c’est complètement gratuit si tu possèdes une licence de radio amateur, autrement, tu dois payer environ 250$ pour un service commercial chaque année. Cependant, le service commercial reste une bonne alternative au téléphone satellite.
Parce que c’est un peu compliqué d’utiliser la radio, Paul a conduit une série de tests sur terre avant d’utiliser Déborah à bord. Paul a construit des antennes faites maison conçues pour être utilisées à l’extérieur mais aussi à l’intérieur.
L’antenne intérieure était une boucle magnétique. C’était incroyable de voir comme cette antenne n’était pas perturbée par le bruit électrique situé dans nos appartement urbain !
L’antenne extérieure était gigantesque (faite avec des tasseaux de bois assez fragiles). Elle faisait 10 mètres de haut ! Paul l’a installée dans des champs juste à l’extérieur de Paris, et lors d’une sortie, la police est même venue le voir pour savoir qu’elle était cette installation sauvage ! Cette antenne était tellement grande, et délicate, qu’il était difficile de la régler, de la bouger physiquement pour obtenir une meilleure réception, donc elle n’a jamais vraiment fonctionné.
Paul a aussi construit une antenne extérieure plus simple avec laquelle il a pu communiquer en Europe et jusqu’en Martinique !